
Dans un match clé de la 33e journée de Ligue 1, l’AS Monaco a fait le job face à l’Olympique Lyonnais (2-0) et validé sa qualification pour la prochaine Ligue des champions. Sérieux, appliqués et portés par un Maghnes Akliouche inspiré, les Monégasques ont dominé un OL trop timide pour espérer mieux.
L’AS Monaco accueillait l’Olympique Lyonnais dans une atmosphère tendue, à la hauteur des enjeux de cette fin de saison. D’un côté, une équipe d’Adi Hütter qui pouvait officialiser son ticket pour la C1. De l’autre, un OL qui rêvait encore d’un miracle européen. Le décor était posé à Louis-II : une rencontre à haute intensité, des trajectoires opposées, et un objectif commun — celui de croire encore à l’Europe. Mais à l’arrivée, les Rouge et Blanc n’ont pas tremblé. Mieux structurés, plus constants dans leurs temps forts, ils ont imposé leur tempo et mis fin aux espoirs lyonnais.
Un match « équilibré » ?
Le choc entre Monaco et Lyon a démarré sur un faux rythme. Deux équipes qui s’observent, qui cherchent le moment parfait sans trop se découvrir. Et rapidement, les tendances du match se dessinent : une possession globalement monégasque, des transitions rapides côté lyonnais. Rien de spectaculaire, mais un équilibre subtil.
Monaco peine à accélérer, manque d’audace, d’élan. Lyon, de son côté, exploite surtout le couloir gauche avec Malick Fofana, souvent isolé, souvent en infériorité numérique. Malgré quelques éclairs, difficile de faire la différence à 1 contre 4.
Entre les tentatives de Minamino d’un côté, celles de Lacazette ou Fofana de l’autre, les 45 premières minutes offrent un sentiment d’équilibre. On aurait pu croire que le septième de Ligue 1 faisait jeu égal avec le deuxième. Le tout sans Rayan Cherki, resté sur le banc. Mais la lumière n’est pas venue du lion. Elle est venue de l’éléphant.
Monaco voulait plus que Lyon
Dans ce genre de rencontre, ce sont souvent les individualités qui font basculer le match. Et quand une qualification en Ligue des Champions est en jeu, les leaders doivent répondre présents. C’est ce qu’a fait Maghnes Akliouche.
Sa saison a connu des hauts et des bas, mais hier, le jeune milieu avait une mission : remettre l’AS Monaco sur la carte européenne. Inspiré, engagé, précis, il a changé la physionomie du match. Pressing haut, crochets courts, récupération agressive : Akliouche est monté en puissance au fil des minutes, jusqu’à délivrer une offrande à Minamino à l’heure de jeu (62’). 1-0.

L’envie a ensuite contaminé tout le bloc monégasque. Une équipe déterminée à faire plier un OL trop fragile, trop irrégulier, qui sortait d’une défaite contre Lens et n’a pas su réagir, même après l’entrée de Rayan Cherki (65’).
L’AS Monaco, elle, voulait cette victoire. Et elle l’a prise.
Direction la Champions League
Quelques minutes plus tard, c’est Denis Zakaria qui surgit de la tête (68’) pour tuer le suspense. Une célébration pleine de rage face à la Tribune Honneur, et tout un stade qui sent que la Ligue des Champions est là, à portée de main. Car oui, l’AS Monaco confirme : à domicile, elle aime faire tomber les Olympiques.
Au coup de sifflet final, la délivrance. Les joueurs exultent, les supporters aussi : la C1 est officiellement de retour sur le Rocher. Un retour mérité, au terme d’une saison sinueuse. Longtemps à la lutte avec le PSG, puis dans un mano à mano avec l’OM, l’ASM a laissé des points, a douté, mais n’a jamais décroché.
Et surtout, elle l’a fait à sa manière. Pas dans un sprint final fou comme à l’accoutumée, mais dans une certaine continuité. C’est la première fois depuis huit ans que Monaco valide deux qualifications consécutives pour la Ligue des Champions. Un symbole fort d’un groupe uni, plus constant qu’il n’y paraît, malgré les critiques.
Il reste désormais une dernière marche à franchir pour décrocher la 2e place. Mais l’essentiel est là : l’AS Monaco jouera la Ligue des Champions l’année prochaine.
WALID SOLTANI