Dès demain et jusqu’à samedi, la ville de Nice va vibrer au rythme des foulées, sauts et lancers. Le meeting Nikaïa, est de retour pour trois jours de sport de haut niveau, d’épreuves nouvelles et inclusives.
Revenu depuis 2023 dans le calendrier, le meeting Nikaïa, organisé par l’ASPTT Nice Côte d’Azur, continue d’installer la capitale azuréenne sur la carte de l’athlétisme international. C’est un meeting qui voit grand, théâtre de performances notables (record du monde de Sergueï Bubka en 1988, record du monde U20 d’Audrey Werro sur 1000 mètres en 2023), et qui désormais, casse les codes.
Pour cette édition 2025, du 29 au 31 mai, le meeting Nikaïa a choisi d’aller à la rencontre du public, bien au-delà des couloirs du stade Charles-Ehrmann. « Depuis notre renaissance, nous avons mis l’accent sur l’inclusion, détaille Rémy Charpentier, directeur du meeting. Nous mettons en place des épreuves paralympiques incluses dans le programme international, des interventions dans les écoles. C’est un meeting dans l’air du temps. Et nous répondons aux aspirations des instances internationales de l’athlétisme en sortant les épreuves du stade ».
Le poids, les pieds dans le sable
Jeudi 29 mai, à l’heure où le soleil descend sur la Promenade des Anglais. Au moment où les terrasses et les verres se remplissent sur le Quai des États-Unis, la plage des Ponchettes va se transformer en arène. Dans ce décor de carte postale, un concours de lancer de poids féminin est organisé sur un plateau éphémère, prêté par le Meeting Herculis de Monaco. « Nous avons la chance d’avoir de belles infrastructures sportives à Nice, se réjouit Rémy Charpentier. Donc nous allons faire le concours sur les terrains de beach-volley ».
Pour cette épreuve dont le top départ sera donné à 19h, la Néerlandaise Lara Baars, médaillée d’or aux Jeux paralympiques de Paris, sera de la partie, aux milieux des valides. « Ce n’est pas banal, mais c’est justement ce qui rend ce moment si spécial », confie la championne.
Du spectacle à Masséna
Le lendemain, dès 22 heures, c’est la place Masséna qui vibrera à son tour avec le Transcan Road Mile, une course sur route de 1 609 mètres. Parmi les engagées, la récente championne d’Europe en salle du 1500m, Agathe Guillemot, et l’Antiboise Alessia Zarbo, seront là dans le cœur du centre-ville niçois. Une épreuve où la logistique doit être millimétrée, tramways et circulation seront interrompus le temps de la course. « On a été stratégique, avoue le directeur. On va faire une boucle de 300 mètres barriérés. Mais l’avantage est que le trafic, à 22 heures, est beaucoup moins important ».
Tual, Jager, Lobalu… des stars à Charles-Ehrmann
Après deux soirées de mise en bouche, place à la grand-messe, le samedi 31 mai au stade Charles-Ehrmann. Dès 17h15 et jusqu’aux alentours de 20h45 (les épreuves ont été avancées en raison de la finale de Ligue des Champions entre le PSG et l’Inter Milan), ce sont 15 épreuves qui s’enchaîneront, avec un casting international. « Le meeting a une très forte attractivité, les conditions y sont souvent favorables », note Rémy Charpentier.
La tête d’affiche sera Gabriel Tual. Le champion d’Europe français du 800 m, viendra affûter sa pointe de vitesse sur un 600 m, épreuve inédite, montée spécialement pour lui « dans le cadre de sa préparation ». « Je suis très content de revenir là où j’ai réalisé mes minimas en 2021 pour les JO de Tokyo », se remémore le Lot-et-Garonnais d’origine. Autre homme à surveiller : Dominic Lobalu. Le champion d’Europe du 10000m et 4e des Jeux de Paris, tentera de battre le record de Suisse sur 1 500 m. À ses côtés, Jaryd Clifford, champion du monde paralympique de la distance se mesurera aux valides. « Chaque pas en avant n’est pas seulement une avancée pour le para-athlétisme, mais pour l’athlétisme tout entier », explique le coureur australien. Le vétéran américain Evan Jager, vice-champion olympique du 3 000 m steeple en 2016 sera également de la partie. Vous l’aurez compris, un plateau riche, annonciateur d’un beau spectacle !
Quentin Barbaza
