Fêter Noël à travers le monde

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Chaque pays a ses propres traditions pour célébrer les fêtes de fin d'année./ Photo Flickr

Dinde, bûche, sapin illuminé ou encore ouverture des cadeaux le 25 au matin… À quelques détails près, les fêtes de Noël se ressemblent d’un foyer français à l’autre. Mais les célèbre-t-on de la même façon partout dans le monde ? On vous emmène faire un tour du globe, des fêtes de fin d’année.

Grèce

Si vous passez Noël à Athènes, ne soyez pas étonné par l’absence de sapin dans les salons familiaux. En Grèce, c’est au pied d’un bateau illuminé de guirlandes, l’emblème du pays, que les parents déposent les cadeaux de leurs enfants le 1er janvier. Dans les îles qui bordent le pays, il est également de mise, pour les garçons, de porter dans les rues un petit navire en bois tout en entonnant des chants de Noël. Et sur les portes des maisons, les Grecs suspendent du basilic afin de tenir éloignés les mauvais esprits. Le dépaysement est garanti.

Espagne

Malgré la proximité géographique, de nombreuses traditions sont différentes des nôtres. Dans la majeure partie des foyers, les cadeaux sont ouverts le 6 janvier, jour où Melchior, Gaspard et Balthazar, les trois Rois Mages, offrirent leurs présents au petit Jésus. Les familles catalanes ont également pour habitude de déguiser une bûche en bois avec la barretina, un bonnet traditionnel, et de la frapper la veille de Noël afin de récupérer les bonbons préalablement dissimulés à l’intérieur. Une tradition nommée Caga Tio et qui fait rêver petits et grands gourmands.

Le Caga Tio, tradition incontournable en Catalogne./ Photo Flickr

Italie

De l’autre côté des Alpes, ce n’est pas le Père Noël qui apporte les cadeaux aux enfants, mais la Befana (la sorcière). Une vieille coutume que l’on nomme la Novena est également de mise les 9 jours précédents Noël. Durant cette période, les enfants font du porte-àporte déguisés en bergers pour chanter et récolter des bonbons. Le dîner du réveillon, est lui, uniquement composé de poisson, à l’inverse des tables françaises, où il est habituel de retrouver de la dinde.

Pays-Bas

Ici, ce n’est pas non plus le Père Noël qui apporte les cadeaux aux enfants, mais Sinterklaas (Saint Nicolas). Selon la légende batave, ce dernier vivrait à Madrid et serait entouré de domestiques appelés Zwarte Pieten, de petits personnages noirs sujets à polémique depuis le milieu du XXe siècle en raison de la couleur de leurs peaux. Le soir du 5 décembre, les enfants déposent des carottes devant leurs maisons afin d’attirer le cheval du Sinterklaas et espérer ainsi recevoir des cadeaux. Mais gare, si ces derniers n’ont pas été sages, ils recevront du charbon de la main des Zwarte Pieten. Les plus dissipés d’entre eux seront même mis dans des sacs afin d’être emmenés en Espagne en guise de punition !

Le défilé annuel du Sinterklaas et de ses Zwarte Pieten à Amsterdam attire chaque années de milliers d’Hollandais./ Photo Arch

Russie

Interdites jusqu’en 1991, à la suite de plusieurs révolutions sous la domination de l’URSS (1922-1991), les festivités de Noël prennent date selon le calendrier orthodoxe, le 7 janvier. Un repas à base de douze plats symbolisant les douze apôtres est servi, avec le kutya au centre de la table. Ce dessert sucré à base de graine de blé est d’ailleurs proposé dans un plat unique, symbole de l’unité du peuple russe. Une miche de pain est également déposée sur une table, la nuit venue, afin d’honorer la mémoire des défunts. Si les célébrations de Noël restent simples, le soir de la Saint-Sylvestre est lui le moment phare des festivités russes. C’est d’ailleurs ce soir là, que les enfants reçoivent les cadeaux des mains de Père Givre (le Père Noël local) et de son acolyte Babouchka, une grand-mère qui l’aide dans sa quête. 

Roumanie

En Roumanie, Noël, c’est avant tout une question de partage…et d’appétit ! Au pays du Comte Dracula, il est coutume de frapper aux portes des maisons de ses proches pour entonner des chansons de Noël et ainsi partager un repas dans chacune des maisons visitées. À l’écart des grandes villes, dans les bourgades de l’arrière-pays, les jeunes garçons ont pour coutume de déambuler dans les rues en chantant et dansant, vêtus de masques effrayants et de peaux de moutons. Le but ? Chasser les mauvais esprits qui rôderaient dans le ciel roumain. Une tradition millénaire nommé « mochoï » et qui prend date la veille de Noël.

La tradition du mochoï remontent à la période préchrétienne./ Photo S. I. Cepleanu

Venezuela

Amoureux de l’esprit de Noël et grand amateur de roller ? N’hésitez plus, envolez-vous pour le Venezuela ! Le 24 décembre, pour célébrer la naissance du Christ, les habitants de Caracas se rendent à l’église … chaussés de leurs patins à roulettes. Si les raisons et les origines de cette tradition restent obscures, la légende raconte que les rollers ont été utilisés pour la première fois par des retardataires afin d’arriver à l’heure à la messe. Une coutume, aujourd’hui, si populaire que le centre-ville de la capitale, est ce jour-là, interdit aux voitures afin de permettre aux habitants de se rendre à la messe en toute sécurité.

Japon

Au pays du soleil levant, Noël rime avec Saint-Valentin. Le 24 au soir est en effet l’occasion pour les couples de se retrouver en tête-à-tête, à l’instar de la fête des amoureux. Et sur la table à manger, pas de yakitori, udon ou autre spécialité culinaire japonaise … seulement du poulet frit ! Une tradition initiée par le géant du fast food KFC, qui a lancé en 1974 une campagne publicitaire couronnée de succès, visant à instaurer ses produits le soir de Noël. Outre son produit phare, le menu propose également du champagne pour les adultes et des petits gâteaux pour les enfants Amoureux du Colonel Sanders, le Japon vous attend !

Le menu spécial Noël de KFC est vendu à 3.336 yens soit 30 euros./ Photo Flickr