lundi 29 mai 2023
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L’hiver s’annonce compliqué pour les associations

Selon une étude parue lundi 4 décembre, les Français donnent de moins en moins aux associations. Une baisse de 4,2% qui alerte les bénévoles, toujours moins nombreux eux aussi. Et les associations niçoises n’échappent pas à la règle.

Au Secours Catholique, les bénévoles ne savent plus où donner de la tête. Ils ne sont que deux aux guichets pour s’occuper des vingtaines de personnes qui arrivent. La fermeture est prévue dans 25 minutes, beaucoup repartiront comme ils sont venus, sans rien. Car le Secours Catholique manque de tout : de bénévoles, de dons, d’argent.  Claudine apporte néanmoins son aide. Elle arrive avec d’énormes sacs remplis de vêtements, de peluches et de livres pour les enfants. André est bénévole depuis plusieurs années. Il s’occupe du journal de l’association. Il déplore le manque de participation des citoyens, surtout lors des périodes de fêtes : « certains nous envoient des chèques de 10-20€, mais cela devient rare. » Le besoin matériel est de plus en plus important mais peu de personnes réagissent : « ils préfèrent donner de l’argent que des jouets ou des vêtements, c’est plus facile. »

André fait tout pour aider / CP : A.S.

Le journal, édité depuis 12 ans, raconte le vécu des bénévoles et des accueillis. Tous les 2 mois, il est distribué aux personnes qui sont dans le besoin, dans les paroisses, à la mairie, à la Croix-Rouge et à Monaco. « Le journal est monté jusqu’à l’Elysée et M. Macron nous a même répondu pour nous féliciter ! » raconte André, en montrant avec fierté la lettre du président de la République. L’association espère inciter le maximum de personnes à aider son prochain, et surtout permettre de loger tout le monde : « les hôtels des alentours sont remplis, mais on a plus un seul sous pour financer un logement. Les temps sont graves. »

Tout faire pour inciter au bénévolat

Le Secours Populaire est débordé, et ce, depuis l’ouverture. Les dons sont suffisants pour l’instant, mais « on n’est pas l’abri d’une pénurie » regrette Stéphane Chenevas-Paule, directeur adjoint de l’association. L’an passé, 84 000 heures ont été consacrées à l’aide des plus démunis. Mais ce sont toujours les mêmes personnes qui s’investissent, et « pour assouplir le temps passé à l’association de certains, nous faisons tout pour demander aux personnes d’aider, notamment sur les réseaux sociaux et le bouche-à-oreille », poursuit Stéphane Chenevas-Paule. Le directeur adjoint ne demande pas à passer 35h par semaine, il sait que c’est difficile surtout pour les gens qui travaillent. « Nous demandons d’être disponible juste pour 23 heures, pendant la maraude », pour aider à préparer et distribuer la soupe, pour récupérer le pain, et préparer les paquets-cadeaux.  Les bénévoles manquent aussi chez Les Petits Frères des Pauvres. Stéphanie Bonnet, coordinatrice de l’association est inquiète pour l’avenir. « De plus en plus de personnes âgées ont besoin d’être accompagnées car elles sont délaissées par leurs familles », ajoute la coordinatrice. Beaucoup de jeunes s’engagent pour quelques heures par semaine, en plus de leurs études. Cela permet d’ouvrir la porte aux autres, pour espérer passer un hiver meilleur.

Analie Simon

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