Paul Augier : plus qu’un lycée, une image de marque

0
3724

Le lycée Paul Augier à Nice est connu pour sa professionnalisation en hôtellerie-restauration. Cet établissement ne se présente pas uniquement comme un simple lycée, mais comme un ensemble de restaurants.

Les amoureux de gastronomie française n’ont plus besoin de débourser des sommes exorbitantes dans des restaurants étoilés pour bien manger. Le lycée hôtelier fait d’une pierre deux coups en formant ses élèves « sur le terrain » tout en satisfaisant de nombreux clients. Il prépare au baccalauréat ainsi qu’à un BTS, tout en laissant la chance à des jeunes venant d’orientations différentes d’intégrer une classe de mise à niveau.

L’établissement situé à proximité de l’Arénas et de l’aéroport propose trois restaurants dans ses locaux. « Le Bistro des Galets » offre une cuisine simple et rapide, un menu pour lequel il ne faudra débourser que 12 euros. « La Capélina » est une brasserie proposant un menu de qualité pour 16 euros. « La Baie des Anges » est un véritable restaurant gastronomique aux plats créatifs et gourmands pour seulement une vingtaine d’euros. De la prise de réservations par téléphone jusque derrière les fourneaux, ce sont les élèves du lycée qui mettent leurs connaissances et compétences en œuvre afin d’être évalués.

Des professeurs fiers de cette méthode d’apprentissage

Fréderic Dauriac, professeur en sciences appliquées du restaurant, explique que « de telles formations nécessitent forcément un côté pratique. Il est plus facile en tant qu’enseignant, de faire appliquer les cours grandeur nature, avec de vrais clients et de vérifier les capacités des jeunes ». Ce dernier affirme que tout le corps enseignant approuve cet avis. Ils reconnaissent également attendre de leurs élèves un haut niveau d’exigence et un certain perfectionnisme « essentiel dans les métiers auxquels ils se préparent ».

Des élèves sous pression

Dès la classe de seconde, les lycéens sont confrontés à la vie professionnelle. S’ils reconnaissent l’efficacité des restaurants d’application dans leur formation, ces derniers exigent énormément de travail et d’implication. Nolwenn Tracqui, a intégré la classe de mise à niveau après un DUT en communication. Tous les mardis, elle cuisine pour le restaurant « La Capélina » et s’occupe du service à « La Baie des Anges » tous les jeudis soir. « Travailler de 15 à 23 heures en plus des cours, c’est un rythme difficile à suivre », déclare-t-elle, des cernes sous les yeux. La jeune étudiante, ayant déjà travaillé dans d’autres restaurants, reconnait qu’il est difficile de travailler autant sans rémunération. Elle estime tout de même que cette méthode de travail est la plus efficace pour progresser : « Nous sommes notés lors de chaque service et bénéficions des conseils de nos professeurs pour nous améliorer, ce n’est pas forcément le cas chez un employeur ». Nolwenn s’en sort avec de bonnes notes, ce qui n’est pas le cas de tous ses camarades qui peuvent parfois se voir démotivés par l’exigence de l’établissement.

Aujourd’hui, de plus en plus de Niçois font appel aux établissements de formations professionnelles, que ce soit pour une sortie au restaurant ou pour une nouvelle coupe de cheveux. L’avantage principal reste le prix ainsi que l’assurance d’un service de qualité, réalisé par de jeunes apprentis très appliqués dans leurs tâches.