Clap de fin pour L’Attaque des Titans

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L'affiche de la saison finale de l'Attaque des Titans. Crédits : MangaNews.com

Un manga à succès devenu un animé incontournable, Shingeki no Kyojin, ou L’Attaque des Titans en français, tire sa révérence. L’œuvre du mangaka japonais Hajime Isayama s’est conclue le 4 novembre dernier. 

L’attente pour connaître le dénouement de L’Attaque des Titans fut longue, mais elle valait le coup. Cette partie 4 de la saison 4 est l’occasion de prononcer des adieux définitifs aux membres du bataillon d’exploration qui se partagent l’écran depuis plus de 10 ans désormais. Mais Shingeki no Kyojin, c’est bien plus qu’un affrontement permanent entre les protagonistes de l’histoire et les titans qui viennent perturber la paix entre les murs. En plus de son scénario extraordinaire et qui se démarque des autres, SNK tire son épingle du jeu grâce à d’autres éléments qui sortent de la norme instaurée par la majorité des autres animés. 

Une qualité visuelle d’exception

Pour être dans le haut du panier sur la scène des animés japonais, une animation irréprochable est obligatoire. Et L’Attaque des Titans ne déroge pas à cette règle. Wit Studio avait pour mission de s’occuper des trois premières saisons puis Mappa a repris le flambeau pour cette quatrième et ultime saison. Ces studios de renom, avec une réputation qui les précède, sont à l’origine de nombreuses références dans le monde des animés comme Vinland Saga ou encore Jujutsu Kaisen. La qualité visuelle est, dans un premier temps, ce qui a contribué au succès de SNK. En plus des scènes de combat d’une qualité remarquable malgré la difficulté de par la taille des titans par exemple, les expressions faciales des personnages sont le point fort de l’animation. Les studios réussissent à faire ressentir, avec brio, les émotions des personnages de l’œuvre. L’aspect perturbant et angoissant de la plupart des titans procure un sentiment d’oppression lorsqu’ils sont à l’écran. Bref, un réel succès. 

L’ambiance sonore 

Les OST (original soundtrack) qui composent L’Attaque des Titans sont une réussite totale : de la plus connue, Shinzo Wo Sasageyo! à Call of Silence en passant par The Dogs. Elles apportent des frissons et accentuent les émotions, déjà débordantes, ressenties durant certaines scènes, qu’elles soient tristes ou bien épiques. En plus des musiques, la diversité et le choix des sons d’ambiance apportent encore plus de réalisme aux scènes. 

Les doubleurs en japonais font un travail remarquable et permettent une immersion complète dans l’univers de l’animé. Les émotions dans la voix de Yuki Kaji qui interprète Eren Jaeger, Yui Ishikawa dans le rôle de Mikasa Ackerman ou encore Hiroshi Kamiya pour Levi Ackerman dans certains moments clés de l’histoire rendent le scénario encore plus réel et prenant. Leur travail immense est une des principales raisons du succès planétaire de Shingeki no Kyojin.

La technique du foreshadowing 

Comment parler de l’attaque des Titans sans parler de foreshadowing, le point fort de la série ? Le mangaka Hajime Isayama est un maître dans l’exercice et cela se ressent. Une multitude d’indices sur le dénouement de l’histoire sont distillés tout du long. À tel point qu’il est impossible de tous les remarquer dès le début. SNK est un animé qui fait travailler les méninges. Quand on a compris sa vraie essence, on réfléchit à toutes les scènes que l’on voit et on les interprète à notre manière. C’est le type de série qui prend tout son sens au bout du deuxième, voire même du troisième visionnage.

Matys Salvayre