Donald Trump dans la nasse du conflit israélo-palestinien

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Donald Trump a déclaré, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, sa volonté de trouver « l’accord ultime » qui mettrait fin au conflit israélo-palestinien. Une solution qui ne satisfait pas le Président palestinien, Mahmoud Abbas, qui ne digère toujours pas la reconnaissance par la Maison Blanche de Jérusalem comme capitale d’Israël. Retour sur les derniers rebondissements diplomatiques américains.

Depuis la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par Donald Trump en décembre 2017, le dialogue était rompu entre les États-Unis et la Palestine. Fin août, l’administration américaine a même décidé de supprimer sans ménagement l’UNRWA, une aide financière versée aux Palestiniens. Des subventions utilisées notamment pour l’accueil des réfugiés de la bande de Gaza, de Jordanie, du Liban et de Syrie. Une manne financière qui permettait, par exemple, le fonctionnement d’environ 700 écoles. Cette décision a mis le feu aux poudres du côté de Ramallah où un regain de tension met en danger la stabilité de la région. La frange la plus radicale de l’Autorité palestinienne risque, en effet, de basculer dans la violence et le désespoir et dénonce un chantage au portefeuille pour les forcer à revenir s’asseoir à la table des négociations.

L’inquiétude des chancelleries européennes

Avec l’Assemblée générale de l’ONU qui s’est déroulée la semaine dernière, la Palestine et les États-Unis ont été obligés de renouer le dialogue. Donald Trump a même chargé son gendre, et néanmoins conseiller, Jared Kushner, d’établir un plan de paix, dont la présentation est sans cesse repoussée. Beaucoup de diplomates européens s’inquiètent de ces tergiversations et des coups de poker permanents du président des États-Unis. Mahmoud Abbas, lui, reste inflexible. Le chef de l’Autorité palestinienne demande toujours à son homologue américain de revenir sur la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël. « Pourquoi cette animosité à l’égard des Palestiniens ? », a surenchéri le chef d’état à la tribune de l’ONU. Avec la fermeture la semaine dernière de la mission diplomatique palestinienne à Washington, les observateurs doutent que ces tractations puissent aboutir à un accord équitable.