La confiance règne chez les militants LR

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Les 3 candidats en lice pour la présidence des Républicains / CP : Europe 1

L’élection pour la présidence des Républicains a lieu dans une semaine, et la préparation bat son plein. Beaucoup pensent que cette élection est déjà jouée mais ne baissent pas les bras pour autant.

L’ambiance est détendue à la permanence d’Éric Ciotti. Madeleine, Agnès, Marie et Paul viennent de terminer la « réunion phoning », où tous les quatre vérifient le nom et la participation des adhérents pour la prochaine élection. « Il est très important pour nous de rassembler tout le monde, on téléphone à chaque adhérent pour les mobiliser et les inciter à aller voter les 10 et 17 décembre », confie Madeleine avec un grand sourire. Il faut dire qu’elle n’a jamais été aussi confiante pour la suite, car son protégé Laurent Wauquiez est plus que bien parti pour devenir le prochain président des Républicains. Agnès révèle que « la mobilisation est toujours forte », bien que les militants soient « peu sollicités. » Les journées ne sont pas tellement chargées, les 4 militants ne passent « que quelques heures par semaine à réellement plancher sur l’évènement à venir » puisqu’ils savent tous ce qu’il va se passer : « c’est évident que Laurent Wauquiez va s’imposer, cela ne fait aucun doute » crient en cœur Agnès, Madeleine et Paul. Marie se contente d’un simple hochement de tête accompagné d’un « oui » timide. La solidarité est le maître mot pour ces sexagénaires, qui ont une expérience de plus de 40 ans à droite : « on a connu Edouard Balladur et Jacques Chirac, ça commence à faire longtemps mais on ne s’en lasse pas » plaisante Madeleine.

« Ou c’est blanc, ou c’est noir »

A la permanence d’Eric Ciotti, on ne s’inquiète pas pour la suite / CP : A.S.

La fracture qui se dessine chez Les Républicains désespère les 4 amis. « Cela gâche clairement l’élection, c’est dramatique. » souffle Paul. Le comportement du maire de Nice Christian Estrosi met Madeleine et Agnès dans une rage folle : « de toute façon Estrosi est une girouette, il va là où ça l’arrange, et les autres suivent car ils ont peur de perdre leur poste » Les deux femmes n’hésitent pas à clamer haut et fort leur désamour pour l’ancien Président de la région, tandis que Paul et Marie approuvent d’un hochement de tête. Selon eux, il est « facile de tuer quelqu’un grâce aux médias. Il faut rappeler que sans Jacques Médecin, Estrosi n’est rien. » Madeleine compare la politique d’aujourd’hui à celle d’il y a quarante ans : « il y a beaucoup trop de différence entre l’époque de De Gaulle et celle de Macron, notamment la mentalité des hommes politiques. » Agnès évoque de « l’opportunisme de bas étage, personne ne doit faire confiance à quelqu’un de sa famille politique. » Le mot de la fin sera pour Madeleine, qui sait que les « vrais » militants feront table rase des tensions, et qu’il y aura « un réel engouement pour cette élection. »

Analie Simon