Cérémonie d’ouverture du NIFF 2020 : vive le cinéma israélien !

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C’est parti pour un mois de festival à l’accent hébreu au Pathé Masséna ! La 13ème édition du Nice Israël Film Festival était lancée ce dimanche soir avec la projection du plus grand succès cinématographique israélien de l’année passée : Incitement.

Ici, pas de tapis rouge ou de grandes robes luxueuses. Des sourires et des jus d’orange venus tout droit d’Israël composent l’accueil chaleureux réservé aux premiers spectateurs de l’édition 2020 du NIFF. La sécurité est de mise : tous les sacs sont fouillés à l’entrée. La salle 1 affiche quasiment complet ; seuls les quelques sièges devant l’écran sont libres. Les richesses culturelles du pays sont exposées fièrement à l’écran tandis que de nombreux spectateurs se saluent de loin. Tout le monde se connaît plus ou moins, rendant l’ambiance encore plus conviviale.

La scène, quant à elle, est prête à accueillir les discours de remerciements des organisateurs autour de chaises bleues typiques de la Promenade des Anglais. Bernard Max, président de l’association B’nai B’rith Golda Meir, loue les vestiges cinématographiques d’Israël : « Ce petit pays, devenu incontournable dans le domaine technologique, le sera prochainement au niveau du septième art. Le cinéma israélien permet d’exposer la réalité de la situation au sein de l’État. C’est ce qui fait son charme. Alain Enkaoua a créé le NIFF il y a 13 ans et j’ai attrapé le virus quelques années après. Je ne sais pas s’il est juste de parler de virus ces derniers temps… » La salle rit aux éclats.

De son côté, Camille Tourot, présidente de la commission cinéma, explique le procédé de sélection des films : « Nous avons visionné 23 longs-métrages et 60 courts-métrages pour avoir la meilleure sélection possible. Nous vous proposons durant tout ce mois ce qu’il se fait de mieux en langue hébreu. »

Seule représentante de la mairie, Jennifer Salles-Barbosa évoque les complications liées au Covid-19 : « La situation avec le coronavirus est délicate à gérer. Israël a peut-être trouvé un vaccin. On espère qu’il sera à nouveau le sauveur de l’humanité ! »

Le directeur Alain Enkaoua remercie, pour conclure, la totalité des partenaires et des soutiens du festival. La salle devient obscure. Le court-métrage d’animation se lance. Golden Gym conte l’histoire de Tsvi, 70 ans, impliqué dans un accident de voiture après une séance de gymnastique réservée aux seniors. Derrière un récit loufoque et léger, ces cinq minutes de stop-motion en pâte à modeler livre un constat émouvant sur la vieillesse, synonyme de perte d’autonomie. La liberté n’a pas d’âge…

Dans la foulée, Incitement est projeté. Retraçant l’un des événements les plus marquants de l’histoire israélienne, ce thriller psychologique raconte le parcours de l’assassin du Premier ministre Yitzhak Rabin en 1995. Une balade entre images d’archive et prises de vues réelles qui plonge le spectateur à la fin du XXème siècle en pleine crise sociétale, causée par la signature de l’Accord d’Oslo. Un tour de force oppressant salué avec enthousiasme par un public conquis qui quitte les lieux en sécurité grâce à la présence armée de la Police nationale.

Prochain rendez-vous ce dimanche à 19h pour la projection de la comédie Golden Voices. Réservation uniquement aux caisses du Pathé Masséna.