Après sa victoire écrasante face à l’OM, pourquoi l’OGC Nice est le favori de la Coupe de France

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Face à Versailles le 1er mars, le club de l'OGC Nice espère que son public sera présent en nombre. ©JohannaCappellacci

Après le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille, c’est au tour des amateurs de Versailles de s’opposer face à l’OGC Nice en Coupe de France. Les aiglons enchaînent les performances de haut niveau depuis le début de la compétition. Ils affrontent les pensionnaires de National 2, ce mardi 1er mars à l’Allianz Riviera, pour une place en finale.

Et si c’était leur année? 25 ans après leur dernier titre, l’OGC Nice apparait comme le grand favori de la Coupe de France. Pour cause, après avoir éliminé le Paris Saint-Germain, tenant du titre, en huitièmes de finale, les aiglons se sont imposés face à l’Olympique de Marseille et ont obtenu leur billet pour les demi-finales le 9 février. Deux prétendants au titre qui se sont cassés les dents face aux hommes de Christophe Galtier.

Disciplinés et rigoureux, les Niçois n’ont laissé aucune miette aux Parisiens et ont su préserver leur but inviolé lors des 90 minutes (victoire 5 tirs aux buts à 4 après 0-0 dans le temps réglementaire). Face aux Marseillais, le Gym emmené par un Justin Kluivert des grands soirs a surclassé les olympiens avec une victoire écrasante 4-1.

Tirage au sort favorable

Les Niçois affronteront les amateurs de Versailles (National 2) le 1er mars, pour tenter d’obtenir leur ticket pour le stade de France.

Pour remporter des compétitions, il faut aussi de la chance. Si les Niçois ont réussi à éliminer l’OM et le PSG, certains événements ont aussi joué en leur faveur. En seizième de finale, l’OGCN tout juste vainqueur de Cholet 1-0, doit rencontrer le gagnant du match entre le Paris FC et l’Olympique Lyonnais. Mais des débordements surviennent avant même le début de la rencontre entre les supporters des deux clubs, et les deux équipes sont disqualifiées de la Coupe de France. Des comportements jugés comme inadmissibles par la Fédération Française de Football. Le club niçois est alors directement qualifié pour les huitièmes de finale.

Pour les demi-finales, les hommes de Christophe Galtier héritent du tirage le plus abordable. Seul club amateur encore en liste, Versailles, leader de National 2, apparaît comme l’équipe la plus faible parmi celles en courses. Mais l’entraineur des aiglons reste vigilant et a bien insisté en conférence de presse sur le respect de l’adversaire.

« il faudra assumer NOTRE statut […] la France entière sera derrière Versailles. »

C’est ce qu’a déclaré Christophe Galtier suite à l’annonce de la demi-finale contre Versailles.

Solidité défensive et réalisme offensif

Ils l’ont montré lors des deux chocs, les hommes en rouge et noir savent allier solidité et efficacité. Contre le Paris Saint-Germain d’abord, ils résistent et tiennent face aux assauts. Les Aiglons n’auront été mis que très rarement en danger (seulement deux frappes cadrées pour le PSG). La tactique mise en place réussit à faire déjouer le leader du championnat, et bien que largement en possession du ballon (68% en faveur de Paris), les favoris restent inoffensifs face à l’OGCN. Les Niçois parviennent même à se procurer quelques occasions dangereuses (70ème et 88ème, deux fois par Andy Delort), avant de s’imposer lors de la séance de tirs au but.

Efficacité face au voisin marseillais

Pour les quarts de finale face à l’Olympique de Marseille, les joueurs Niçois portent plus de pression sur leurs épaules. Ils sortent d’une performance très décevante face au promu clermontois à domicile en championnat (défaite 1 but à zéro), et se doivent de se relancer.

Pourtant, l’entame de match est catastrophique avec un but contre son camp de Melvin Bard dès la troisième minute. Mais les Niçois ne démordent pas et parviennent à passer devant au score grâce à des réalisations de Gouiri (10ème) et Kluivert (25ème), avant de définitivement prendre le large au retour de vestiaires. Une nouvelle fois par le biais de l’ailier hollandais (49ème), et d’enfoncer le couteau à l’heure de jeu grâce à Andy Delort (61ème).

Une opposition durant laquelle l’équipe, actuellement troisième au championnat, a retrouvé son réalisme offensif avec 4 buts pour 7 tirs cadrés, et n’auront plus subit une seule occasion après l’ouverture du score marseillaise.

Favoris en demi-finales

L’OGCN recevra Versailles dans son stade à l’Allianz Riviera le 1er mars. ©Captured’écran_Youtube

David contre Goliath. Voilà comment on pourrait résumer cette opposition. Avec d’un côté, l’actuel troisième de Ligue 1 d’abord bourreau du PSG puis de l’OM, et de l’autre, le pensionnaire de cinquième division avec un seul club professionnel éliminé lors de cette campagne (Victoire 1 à 0 face a Toulouse). Mise à part les absences de Jordan Amavi (blessure au genou) et Youssef Atal (blessure à la clavicule), les aiglons pourront compter sur leur équipe habituelle et aligner le même onze dominant et percutant que face à l’Olympique de Marseille.

Autre point favorable pour le GYM, la réception à domicile de Versailles pour ce match. Traditionnellement, l’équipe amateure face au club professionnel doit recevoir. Mais le leader de National 2 ne possède pas les infrastructures nécessaires pour accueillir l’OGC Nice dans son stade et n’a pas réussi à obtenir l’accord du Paris Saint-Germain pour jouer au Parc des Princes. Les Niçois pourront donc compter sur le soutient de leur public.

Un groupe soudé autour de l’objectif

La solidarité, c’est l’atout majeur pour croire en la victoire finale du côté des aiglons. Tout au long de la campagne, les joueurs ont été soudés et se sont tous mis au service du collectif afin d’aller au bout de cette compétition. Un état d’esprit largement inculqué depuis l’arrivée de Christophe Galtier. Malgré un effectif extrêmement dense et avec une très forte concurrence à tous les postes, l’ex entraîneur lillois parvient à maintenir une cohésion et un esprit d’équipe au sein de son vestiaire.

Au-delà des objectifs personnels, tous semblent concernés autour du collectif et des résultats de l’équipe. Alors 25 ans après, et si c’était enfin l’heure d’un trophée pour l’OGC Nice?

* Ce travail a fait l’objet d’une double vérification juridique et éditoriale par Léna Peguet *

Emmanuel Lanoe