Au nom du père, du fils et du saint rugby

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Crédit : libre de droit

À peine 20 ans et Romain Ntamack a déjà tout d’un grand. 37 matchs avec le stade toulousain depuis 2017, et 11 titularisations avec les bleus, ce demi d’ouverture suit les traces de son père Émile. La religion du rugby continue le cours de sa vie dans la famille Ntamack.

Romain et Emile Ntamack en 1999 après la fin d’un match de l’équipe de France.
Crédit : Instagram/Romain Ntamack

C’est toujours difficile d’être le fils d’un certain Emile Ntamack, quand on joue pour Toulouse et pour l’équipe de France de rugby. Surtout lorsque celui-ci possède 368 matchs sous les couleurs rouge et noir, et 46 avec le maillot bleu. C’est à l’âge de 5 ans que le fils de « Milou », commence son histoire avec le club de la ville rose. Entraîné par son père dans l’équipe des jeunes du club Haut-Garonnais, Romain Ntamack l’appelait « Monsieur » lors des entraînements. À son actif, ce jeune joueur possède déjà, un titre de champion de France avec les stadistes. Il a été vainqueur du tournoi des 6 nations des moins de 20 ans en 2018, mais surtout, il remporte un titre de champion du monde avec cette même équipe, la même année. En 2017, il fait son apparition en TOP 14 lors du match Toulouse-Agen, mais également, il est retenu dans la liste élite du XV de France.

Une des anecdotes qui prouvent que le fils d’Emile marche sur ses pas, c’est la première titularisation en bleu de Romain, contre le Pays de Galles. 25 ans plus tôt, son père avait également rencontré les Gallois après avoir enfilé le maillot pour la toute première fois. Lors des 3 matchs depuis le début de la Coupe Du Monde au Japon, « Emile Ntamack est ravi pour son fils Romain » selon une interview donnée au Parisien. De plus, son frère Théo, 16 ans, évolue déjà avec les cadets du Stade Toulousain. Preuve que chez les Ntamack le rugby est une religion. 

Chez les Penaud aussi, on vit pour l’ovalie

Damian Penaud, lors d’une interview avec l’ASM. Crédit : wikimedia commons

Après la place du capitole, direction la Corrèze. Non pas à Sainte-Férole pour les hommages à Jacques Chirac, mais à Brive-La-Galliarde, l’antre des Penaud. Damian Penaud est l’un des joueurs les plus importants du XV de France. Né, non loin du stade Amédée Domenech, le fils d’un certain Alain, trace sa carrière lui aussi sur les pas de son père. Jusqu’en 2015, le CAB avait dans ses rangs ce jeune et talentueux joueur. Malheureusement pour le club, Damian rejoint, après une rupture de contrat, l’ennemie juré des Corréziens, l’AS Clermont Auvergne. La relation entre l’ancien champion d’Europe et son fils est plus discrète, par rapport aux Ntamack. Un point commun avec Romain, Damian a débuté sa carrière contre Agen. Alain n’a jamais entraîné son fils, il préfère « vivre la carrière de Damian comme un père ». Pourtant, la relation père-fils est largement présente chez les Brivistes. N’oublions pas, après la victoire de la petite coupe d’Europe, de l’ASM, Damian n’a pas su retenir ses larmes au micro de France Télévision, « Je voulais juste remercier mes proches. Ils sont souvent là, ça fait du bien d’être bien entouré comme ça », a-t-il dit.

Certains critiques du rugby trouvent ces deux jeunes joueurs meilleurs que leurs pères. Espérons qu’a la fin de la coupe du monde, Romain et Damian vont soulever l’emblématique trophée, William Webb Elis.