Hamilton et Mercedes : les raisons d’une domination

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Depuis le début de la saison, Hamilton a remporté 8 des 12 Grand Prix au volant de sa Mercedes. ©Icon Sport

Recordman de victoires en Formule 1, Lewis Hamilton peut asseoir encore un peu plus sa supériorité demain sur le Grand-Prix d’Imola en Italie. Depuis 2014, le Britannique et Mercedes raflent toutes les courses ou presque.

92 victoires ! Lewis laisse donc dans le rétro-viseur Schumi (Michael Schumacher). 71 courses remportées sur 152 participations au sein de l’écurie de Toto Wolff (qui recherche activement son propre successeur pour l’année prochaine, NDLR). Presque une course sur deux où Hamilton termine sur la plus haute marche du podium depuis sept ans. Stratosphérique. Côté constructeur, c’est le même constat. L’écurie allemande remporte en moyenne une quinzaine de Grands Prix chaque saison, soit environ 75% des courses. Alors comment expliquer cette domination à outrance d’Hamilton et de Mercedes ? Analyse.

Une succession d’hégémonie chez les constructeurs

Depuis 1950 et la première édition du championnat du monde de Formule 1, la concurrence entre constructeurs a rarement été vorace. En fonction des périodes, de l’évolution de la discipline et des nouvelles réglementations, nombreuses sont les écuries qui ont su tirer leur épingle du jeu et asseoir leur domination pendant plusieurs années. L’empire McLaren et ses quatre victoires d’affilée, de 1988 à 1991. La suprématie de Williams dans les années 90 avec six titres constructeurs en sept saisons. Le retour au sommet de la Scuderia Ferrari et les années Schumacher où l’écurie italienne écrase tout sur son passage pendant six années consécutives de 1999 à 2004. La domination de Red Bull de 2010 à 2013. Et enfin, à partir de 2014, l’hégémonie de Mercedes.

L’introduction des moteurs hybrides, un véritable avantage

Le directeur autrichien Toto Wolff et Hamilton surpassent la concurrence depuis l’introduction en 2014 des moteurs hybrides et du règlement V6 Turbo. Cette nouvelle génération de mécaniques, qui réduit la consommation des monoplaces de 35%, convient parfaitement à Mercedes. L’écurie allemande produit elle-même ses propres moteurs et fournit même plusieurs autres constructeurs du paddock. De plus, cette nouvelle technologie turbo hybride est extrêmement coûteuse. Les pièces et leur fonctionnement sont très complexes, et Mercedes possède la plus grosse enveloppe budgétaire. 500 millions d’euros. Rien que ça. Deux fois plus que le budget moyen de l’ensemble des écuries de F1.

Hamilton, trop fort tout simplement

Lewis Hamilton est très doué, ce n’est pas une surprise. Avant son arrivée chez Mercedes, il s’était déjà illustré au volant des monoplaces McLaren. Il remporte d’ailleurs son premier titre de champion du monde en 2008 avec la formation automobile britannique. Plus jeune, il avait moins d’expérience et partait plus souvent à la faute. Désormais, Hamilton est une machine. Aucun écart, aucune erreur, ou presque. À 35 ans, il semble intouchable. Sur un tour de piste il est capable de conduire une seconde plus vite que tous ses adversaires. Cette année il devrait glaner son quatrième titre de champion du monde d’affilée et rejoindrait alors Michael Schumacher avec sept trophées. Il détient aussi les records du nombre de podiums en course (161) et du nombre de pole-positions (97). Avec 92 victoires en Grand Prix, Lewis Hamilton est le pilote le plus titré de l’histoire.

Hamilton, trop seul

Hormis la saison 2016 où son coéquipier allemand Nico Rosberg lui dérobe le titre de champion du monde lors des toutes dernières courses de la saison, Hamilton n’a que trop rarement eu de concurrence. L’ogre britannique remporte en moyenne la moitié des courses auxquelles il participe, les trois-quarts de celles qu’il termine. Il ne reste que des miettes à ses opposants. Sebastian Vettel, sans doute sur le papier son principal rival n’arrive plus à lui tenir la dragée haute. Depuis son arrivée chez Ferrari, l’Allemand est surclassé par Hamilton. Autre concurrent direct, son coéquipier actuel, Valtteri Bottas. Mais là encore, le Finlandais n’a remporté que neuf petites courses ces quatre dernières années. Trente de moins que son partenaire chez Mercedes sur la même période. Et pour preuve : malgré un certain avantage mécanique liées aux performances de son bolide, Hamilton reste incontestablement le meilleur, et de loin.