5 films à (re)voir pendant le confinement

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Le confinement est l'occasion de compléter ses connaissances en cinéma. ©Shutterstock

Nous voilà confinés chez nous depuis trois semaines à désespérer de ce nouvel enfermement et à s’interroger sur l’avenir incertain des événements. Cela ne signifie pas qu’il faut regarder défiler les secondes jusqu’à la libération. Rien de mieux pour s’occuper que de perfectionner sa culture cinématographique. EDJ News vous propose une sélection de cinq films pour, en plus, relativiser sur votre situation d’être humain confiné.

Fenêtre sur cour, Alfred Hitchcock (1954)

Une œuvre palpitante sur un homme enfermé chez lui, c’est possible ! James Stewart est bloqué dans son appartement et s’ennuie (cela nous rappelle quelque chose). Pour y remédier, il sort ses jumelles et épie ses voisins (on serait bien tenter de faire la même chose pour faire passer la morosité des journées mais on va éviter tout de même) jusqu’à ce qu’il soit convaincu que l’un d’eux ait tué sa femme. Alfred Hitchcock, avec tout son génie et sa fourberie, se sert du penchant voyeuriste de l’être humain pour proposer ce classique du suspense au scénario impeccable. Ne reste plus qu’à allumer son écran (ou regarder par la fenêtre).

Le Dernier Métro, François Truffaut (1980)

Le plus grand succès public de François Truffaut, qui vient tout juste de souffler ses quarante bougies, se déroule dans un lieu confiné. Le cinéaste, enfant de la guerre élevé dans le mensonge, livre un film intimiste, cachant des détails personnels partout dans cette œuvre, ainsi qu’une chronique de la vie dans un théâtre en 1942. Le chef-d’œuvre au dix César révèle progressivement les secrets de Catherine Deneuve, Gérard Depardieu et autre Jean Poiret. Même après plusieurs visionnages et des heures enfermés dans le théâtre Montmartre avec les protagonistes, de nombreux mystères ne cessent d’y subsister. Toujours un régal.

Le Corbeau, Henri-Georges Clouzot (1943)

Ce n’est pas parce que nous sommes confinés qu’il faut s’arrêter de réfléchir sur notre monde environnant. Rien de tel qu’un retour quatre-vingt années en arrière pour éclairer le présent. Car bien avant le « name and shame » des réseaux sociaux, on utilisait la bonne vieille lettre anonyme. Quelle part de vérité ? Quelle part de calomnie ? Clouzot s’inspire d’une histoire vraie pour mettre à mal cette pratique de la délation, tristement populaire à l’époque de la sortie du film, et la vindicte populaire qui s’ensuit sans chercher à corroborer les faits. Ce film reste un modèle du genre. La série documentaire Grégory de Netflix utilise des extraits du film de Clouzot pour mettre en avant des éléments sordides de l’Affaire Grégory.

The Strangers, Na Hong-Jin (2016)

Le cinéma coréen se porte très bien. Outre les gros succès en France de Parasite (Bong Joon-ho, 2019) ou Dernier train pour Busan (Yeon Sang-Ho, 2016), c’est un autre film, passé inaperçu, que nous mettons à l’honneur aujourd’hui. Mélange entre L’Exorciste et Seven, cette œuvre démoniaque est la quintessence du cauchemar mélangé à l’ordinaire développé partout dans les cinémas du monde entier cette dernière décennie. Petit conseil : ne vous couchez pas directement après le visionnage du film. Il faudra bien retrouver un train-train quotidien pour se remettre de ses émotions.

Un jour sans fin, Harold Ramis (1993)

C’est peut-être LE film qui décrit le mieux le confinement : un film où la notion de temps disparaît, où la veille ressemble au lendemain, où l’humeur varie au gré des jours entre la colère, la dépression et l’acceptation. Bill Murray, au sommet de son humour cynique, se réveille tous les matins pour revivre encore et encore la même journée. Si on vous déconseille fortement de faire tout ce que fait Bill Murray, cela peut néanmoins donner des idées pour occuper son temps, comme apprendre l’italien (le français dans la version originale) ou le piano, tout en passant un très bon moment devant un classique de la comédie. Les fameux mérites de la répétition tant vantés par les philosophes ou enseignants de musique classique. Une meilleure version de vous-même émergera peut-être de tout cela. Rassurés ?