Ski alpin : nouvelle saison, nouvelle tête

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Le Tyrol et son public en 2013. ©FISWorldCup

Le feu est au vert. Samedi 17 et dimanche 18 octobre auront lieu la première Coupe du monde de ski alpin à Sölden, en Autriche. L’Équipe de France est déjà sur place. Et est prête à dompter la piste du Tyrol.

L’épidémie de la Covid-19 n’aura pas son dernier mot. La Fédération Internationale de Ski (FIS) a donné son feu vert pour la première Coupe du monde de ski alpin 2020/2021. Comme à son habitude, l’étape autrichienne accueillera les plus grands skieurs du monde. Pour un maximum de spectacle. Entre les dernières chutes de neige et le froid du glacier du Rettenbach perché à plus de 3.000m d’altitude, les conditions sont optimales pour accueillir le slalom géant. Onze Français prendront le départ. Avec en tête de liste Alexis Pinturault chez les hommes, et Tessa Worley chez les femmes.


Une équipe surmotivée

Les bleus sont chauds. En backstage, ils ont tous le même objectif : lancer la saison avec l’art et la manière. L’arrêt soudain de la saison 2019/2020 a été mal digéré. En témoigne Alexis Pinturault, passé à 54 points du Gros globe de cristal. De mauvais souvenirs. Et la préparation physique n’a jamais été aussi longue. Même si elle a permis à certains membres de l’Équipe de France de se remettre sur pied. « Je suis très contente de l’évolution de mon genou. C’est vrai que les deux mois de confinement lui ont fait beaucoup de bien« , témoigne Tessa Worley à la FFS TV. La skieuse avait subi une nouvelle opération du genou après son croisé en 2013. Désormais, les coureurs sont bien reposés. Carres bien aiguisées, il est donc grand temps de découper cette piste. 

La déroute des huis clos

C’est tout de même une ouverture avec un goût amer. L’ambiance des courses de ski autrichiennes est toujours particulière. En témoigne la mythique descente de Kitzbühel, capable d’accueillir jusqu’à 100.000 spectateurs! Sölden, c’est une piste « pas facile » mais techniquement incroyable, comme le souligne Thibaut Favrot, membre de la FFS. Le show est toujours au rendez-vous. Pourtant, cette année il faudra faire sans supporters. « La physionomie de la piste fait qu’on entend réellement les spectateurs. Ça peut faire une vraie différence » explique la Bornandine Tessa Worley à SkiChrono. D’habitude, les Français sont nombreux à faire le déplacement. L’occasion d’échauffer les voix avant les étapes françaises. Cette année, les clubs et les fans encourageront les skieurs depuis le canapé. Les coureurs vont donc devoir compter sur leur mental. Et rien d’autre. S’imaginer le son des cloches et les cris de la foule seul(e)… Dans un coin de leur tête.

Bonne ou mauvaise nouvelle ?

Annonce difficile pour les nouvelles têtes de l’Équipe de France, fraîchement débarquées. Pour sa première Coupe du monde, Jérémie Lagier ne connaîtra pas Sölden dans son plus beau jour. Sûrement une bonne chose pour le Savoyard de 22 ans. Pas d’ambiance, pas de déconcentration. Rester focus. Oublier la Covid-19 et ses restrictions. Rester focus et faire partie des 30 meilleurs pour effectuer la deuxième manche. Voilà son seul et unique objectif. Une chose est sûre, à J-1 de l’ouverture de la Coupe du monde, les Français ont les skis entre les dents. Ils ont à cœur de bien faire. Et rêvent déjà de la Marseillaise.