Nissa Rugby se hisse au sommet après leur victoire contre Suresnes

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Le pack niçois a pris le dessus sur celui de Suresnes / © E.P

Ce samedi, les joueurs de Gareth Baber se sont imposés non pas sans difficultés face au Rugby Club de Suresnes (26-11). Après leur défaite à Rouen, les Niçois avaient à coeur de retrouver leur statut de leader du championnat. Suresnes semblait être un adversaire à leur hauteur, pour renouer avec la victoire à Marcel-Volot.

Dans un début de Nationale 1 où la compétitivité est plus forte que jamais, le Nissa Rugby a su s’imposer à domicile après sa deuxième défaite de la saison à l’extérieur. Opposés à Suresnes, sixième du championnat, ce match était pour les azuréens une marche cruciale vers le sommet. Auteurs de trois essais, les Niçois ont très rapidement affiché des intentions offensives. L’arrière David Odiete n’a laissé aucun répit à Suresnes, et s’est envolé derrière la ligne après seulement trois minutes de jeu. Cette réussite a été galvanisante pour les hommes de Gareth Baber, et la performance au pied de Jean-Pascal Barraque a confirmé cette confiance naissante (7-0, 3’).

Mais gare aux apparences, les hommes en noir ne se laissent pas abattre et bougent lourdement les Niçois au corps-à-corps au terme d’échanges puissants. Nice ne soigne pas les finitions, Suresnes trouve la faille : Harry Glynn profite d’une pénalité mal jouée pour asséner 3 premiers points symboliques au Nissa Rugby. La suite aurait pu être catastrophique pour Nice. Des finitions mal travaillées, trop d’erreurs dangereuses qui permettent aux Altoséquanais de tenter leur chance au pied à plusieurs reprises. Coup du sort : Hugo Navizet profite d’une belle distribution de Victor Barnier qui avait pourtant trouvé l’ouverture aisément. Le centre de 23 ans inscrit le premier essai de son équipe. Malheureusement, le demi-d’ouverture anglais s’écroule au pied pour la troisième fois consécutive, et ne permet aux hommes d’Anthony Bajart de prendre seulement un petit point d’avance (7-8, 17’) . Le champion olympique à 7 Niçois ne laisse pas passer ces maladresses, et fait parler ses qualités offensives. Barraque punit lourdement les Suresnois en aplatissant le deuxième essai de la soirée au coeur d’un Marcel-Volot survolté (10-8, 21’). Face à ces erreurs, Emiliano Bergamaschi, entraineur des avants, ne blâme pas ses joueurs : « On a cherché à être discipliné avec notre plan de jeu dans la première mi-temps, Mais on n’a pas trouvé le rythme. On a beaucoup poussé pour avoir une réaction, on a quand même réussi à l’avoir. Je crois que c’est un point positif. Donc, on doit continuer d’apprendre de ces petites choses positives, et continuer à construire notre chemin comme ça. » .

La suite de cette première période est brouillonne; les blanc et rouge enchaînent les erreurs dangereuses qui permettent au RCS de pénétrer les 22 mètres trop facilement. Beaucoup de ballons tombés, une imprécision qui ne pardonne pas : Suresnes soigne le jeu et profite de ce passage à vide azuréen, Thomas Baudy confirme (10-11, 27’). Les sudistes perdent patience, mais l’ex centre perpignanais profite d’un magnifique ballon porté par Nice pour faire prendre l’avantage à son équipe juste avant la pause (13-11, 39’).

UN RÉVEIL IN-EXTREMIS EN SECONDE PÉRIODE

Dès le retour des vestiaires, un nouveau souffle se fait rapidement ressentir sur la pelouse. Jean- Pascal Barraque se montre solide, précis, et propulse son équipe sur les devants grâce à un jeu au pied parfaitement maîtrisé (16-11, 43’). Les imperfections s’effacent au cours des minutes suivantes. Les anciens pensionnaires de Pro D2 affichent leurs ambitions et imposent leur rythme en martelant de bons sursauts offensifs.

À peine entré en jeu, Inoke Nalaga profite d’une belle vision de jeu pour s’envoler en direction du but. (21-11, 51’). Suresnes s’écroule, Nice confirme. La meilleure défense du championnat pousse les noirs et verts dans leurs retranchements au cours de cette soirée mouvementée. La suite de cette mi-temps est contrastée pour les deux équipes mais les azuréens se montrent plus solides. Au terme d’une récupération acharnée, Bastien Berenguel permet à ses coéquipiers de finalement prendre le large en fin de rencontre. Les vieux démons du premier temps de jeu resurgissent, et la transformation est manquée (26-11, 67’). Les hommes du Nissa Rugby passent à côté d’un bonus offensif qui aurait pu être décisif pour la suite, mais David Odiete ne semble pas s’en flageller : « On est un peu déçus parce qu’on n’a pas forcément pris les bonnes offensives. Après sur un championnat, le but c’est de gagner tous les matchs. Donc quand on peut, on essaie de le faire avec la manière c’est sûr. Mais si on ne peut pas, on se contente d’avoir le résultat. C’est le processus aussi pour grandir comme équipe, arriver à gagner des matchs même si ils ne sont pas parfaits. » . Une victoire formatrice pour les hommes de Gareth Barber, à l’aube d’une suite de saison où la rigueur sera de mise.

Fiche technique :

Stade Marcel Volot

Spectateurs : 2500

Arbitre : M.Bouzac

Nissa Ruby : 3 essais de Odiete (3’), Nalaga (51’), Berenguel (67’) ; 1 transformation de Barraque (4’), 3 pénalités de Barraque (21’,37’,43’)
Suresnes : 1 essai de Navizet (18’) ; 2 pénalités de Glynn (9’), Baudy (27’)

Cartons jaunes :

Nissa Rugby : Taufua (31’), Asquini (80’)

Suresnes : Desbordes (42’), Mane (65’)

NISSA RUGBY : 15. Odiete – 14. Nalaga, 13. Barraque, 12. Nayacalevu (Powell, 41’), 11. Duhau – 10. Asquini (Williams, 41’ – Nayacalevu, 79’), 9. Gimbert (Zelioli, 69’)- 7. Berenguel (Taufua, 79’), 8. Taufua (Dakuwaqa, 41’), 6. Sarrasin – 5. Freytes (Van Der Merwe, 62’), 4. Murday (Cap) – 3. Pupuma (Mudariki, 62’), 2. Strippoli (Leafa, 51’ – Strippoli, 63’), 1. Kapanadze (Thompson-Stringer, 51’).

SURESNES : 15. Baudy – 14. Clément, 13. Navizet, 12. Barnier (Wolf, 62’), 11. Fartass (Barnier, 74’) – 10. Glynn (Lacoste, 58’), 9. Bachiri (Boissier, 51’) – 7. Desbordes (Agsib, 52’), 8. Lachaise (Cap) (Desbordes, 68’), 6. Bozic (Coulibaly, 70’)- 5. Woki (Hendrickx, 51’), 4. Yahi (Woki, 62’) – 3. Audoire (Vickos, 51’), 2. Martin (Djomboué, 51’), 1. Coulibaly (Mane, 51’).

JUSTINE CARRIÈRE