Vive le vent, vive le vent, vivement que ça s’arrête !

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Le seul Père Noël acceptable, c’est celui en chocolat. - ©Pxhere

Honnêtement, Noël, c’est nul ! Entre le mensonge du Père Noël, les remarques désobligeantes de la famille et l’hypocrisie face aux cadeaux tous pourris… Heureusement qu’on ne le fête qu’une fois par an !

La pire chose qu’on peut faire à une personne, plus précisément à un enfant, c’est de lui faire croire qu’un gros monsieur rouge lui donnera tous les cadeaux qu’il désire, s’il est sage. Franchement, vous n’avez pas honte ? Pendant des années, on a fait la queue au Carrefour du coin pour rencontrer le « Père Noël », tout ça pour apprendre qu’on s’est assis sur les genoux d’un inconnu ! On a travaillé sans relâche au CP pour s’assurer qu’on retrouverait la nouvelle Barbie au pied du sapin, alors qu’elle avait déjà été achetée par papa et maman. Mais le pompon reste tout de même le moment de réalisation. Nos parents ne daignent même pas nous avouer la supercherie. Non ! C’est notre camarade de classe qui nous l’annonce, le tout en se moquant de nous en plus : « Tu crois encore au Père Noël, t’es un bébé ! ». On se prend une claque, tous nos rêves se brisent.  Du coup, on fait le rapprochement. Il n’y a pas de petite souris, ni de lapin de Pâques non plus ! Comment faire confiance à nos parents après ça ? 

Défaite de famille 

En grandissant, ça ne s’arrange pas. Après avoir gâché la magie de Noël, notre famille ruine aussi le dîner. Le réveillon devrait plutôt s’appeler la soirée de l’hypocrisie. On fait semblant de s’intéresser aux vacances en Bretagne de l’oncle et la tante, on doit perpétuer le mensonge du Père Noël pour le neveu… En plus de toute cette torture, on doit supporter les attaques verbales de mamie : « Alors, toujours célibataire ? » Puis, plus tard dans la soirée, à la fin de la deuxième bouteille de vin, c’est là que le chaos débarque. La conversation sur la politique ! On le sait tous, ces deux membres problématiques de la famille vont se rentrer dedans. D’un côté du ring, papi et ses convictions du Moyen-âge. De l’autre côté, notre cousine qui adopte le mode de vie des hippies, en portant des sandales en décembre. Mais bon, avec un peu de chance, ils ne voudront plus faire Noël chez nous, après ce débat.

Le cadeau empoisonné 

Et oui, quand on ne croit plus au Père Noël, les cadeaux se font de moins en moins nombreux et leur qualité diminue tout aussi vite. « Maintenant que tu sais que c’est nous, il va falloir être plus raisonnable. ». Super, comme si les fêtes n’étaient déjà pas assez désolantes. Au moins, nos parents nous connaissent un minimum, ils savent quel genre de cadeaux nous feront plaisir. Mais le reste de la famille, on ne les voit vraiment qu’une fois par an. Du coup, on reçoit une dizaine de bibelots, qu’on revendra sûrement sur Vinted. Et une fois de plus, c’est la fausseté qui prend le dessus. « Des boucles d’oreilles ! Tonton, t’aurais pas dû ! Non vraiment, tu n’aurais pas dû, je n’ai pas les oreilles percées. »

Une fois le Père Noël (notre frère déguisé pour faire plaisir à son fils) passé et toutes les bouteilles d’alcool bues, il est temps de dire au revoir à tout le monde. Ça y est, c’est fini. On a survécu à cette soirée, sans penser une seule fois à quitter les lieux (bon peut-être une ou deux fois, mais c’est déjà pas mal). On peut se féliciter. Mais il ne faut pas non plus rêver, car l’année prochaine, c’est reparti pour un tour !